C’est sous le thème «Umano Medical : une histoire de résilience» que le codirigeant et copropriétaire de l’entreprise Umano Medical, M. Robert Dion, a présenté l’histoire de la création de l’entreprise, les embûches surmontées au fil des ans et l’entreprise telle quelle est aujourd’hui, et ce, devant plus de 400 personnes lors du 26e Souper d’affaires de prestige du CEB qui s’est tenu le 15 mai dernier au Georgesville.
De 1984 à 1998, M. Robert Dion a œuvré au sein de l’entreprise québécoise Bertec Médical, spécialisée dans la fabrication de lits d’hôpitaux principalement destinés à un marché local. La multinationale américaine Stryker, basée au Michigan, a ensuite pris la décision, en 1998, d’acquérir cette compagnie dont l’usine était basée à L’Islet. « Le nombre d’employés est passé de 100 à 360 pendant cette période-là. Ça été une excellente école pour nous en ce qui concerne notamment le développement de produits et l’apprentissage des meilleurs pratiques en matière de ressources humaines ! », explique M. Dion.
En décembre 2010, rien ne va plus, Stryker a annoncé la vente de son usine de L’Islet au sous-traitant Flextronics, qui avait l’intention de déménager sa production au Mexique. Plus de 320 employés ont donc perdu leur emploi à la suite de cette transaction. « En réaction à cette nouvelle, nous sommes rapidement passés du mode frustration au mode constructif. Nous avons oublié notre ego et nous avons décidé de voir des opportunités dans l’adversité », indique-t-il. Afin de relancer leur usine menacée de fermeture, les principaux intéressés ont rapidement élaboré un plan de sauvetage afin de conserver les talents régionaux qui travaillaient pour eux. C’est ainsi que le Groupe Bertec est né, en juin 2012, au même endroit.
Grâce à son expertise, l’entreprise parvient à créer le lit d’hôpital le plus novateur du marché, qui sera distribué partout à travers le monde par l’entreprise Stryker. Quelques mois plus tard, la multinationale leur fait faux bond et décide de les traîner devant la justice américaine pour violation de brevet : c’est David contre Goliath. Après avoir réussi à commercialiser son produit par ses propres moyens et à lancer officiellement son premier lit Ook Snow au Canada et aux États-Unis en 2015, l’entreprise, devenue Umano Medical, parvint à organiser une défense solide et obtient gain de cause.
Malgré tous les coups durs encaissés par son équipe au fil du temps, l’usine de L’Islet compte aujourd’hui près de 180 employés, possède un contrat d’exclusivité au Québec, détient 40 % des parts du marché canadien et prévoit atteindre un chiffre d’affaires de 45,3 M$ en 2019. M. Dion mentionne également que le fait d’avoir quatre gestionnaires à la direction de notre compagnie et de s’être entourés d’un conseil d’administration et d’un comité aviseur a été la clé dans leurs moments difficiles.
Pour terminer, le conférencier a également livré quelques conseils aux entrepreneurs présents en se basant sur sa propre expérience. Il a entre autres mentionné qu’il faut faire preuve de résilience en affaires, « Voyez les opportunités dans les difficultés », a-t-il lancé spontanément aux convives. Il a poursuivi en tablant sur l’importance de laisser son égo de côté et finalement, de bien s’entourer.
En signe de gratitude pour avoir accepté notre invitation en tant que conférencier, le CEB était fier de remettre un cadeau souvenir à M. Dion, une œuvre unique fabriquée spécialement pour lui par l’artiste sculpteur M. Paul Duval de Saint-Jean-de-la-Lande et qui s’intitule « Attitude ».
De gauche à droite : Serge Vigneault (animateur de la soirée), Robert Dion (conférencier), Catheryne Fecteau (présidente du comité organisateur) et Tony Turcotte (président du Conseil économique de Beauce).
Également lors de cette soirée, l’homme d'affaires bien connu de la région, Marcel Blouin, a été décoré du Prix Reconnaissance Jean-Denis-Poulin.
La distinction vise à souligner le travail accompli par une personnalité d’affaires, tant pour son esprit entrepreneurial,son implication, son dévouement et sa contribution à la cause du développement économique que pour son rayonnement dans son milieu.
M. Blouin a mené l’ensemble de sa carrière échelonnée sur plus de quatre décennies en travaillant pour des sociétés détenues par Marcel Dutil. Il a œuvré au sein de Canam, Manac, Finloc et leurs filiales, plus particulièrement dans la société de financement d’équipements Finloc 2000. Son travail l’a amené à siéger à plusieurs conseils d’administration et comités de gestion aux quatre coins du Québec. Il se considère privilégié d’avoir pu toucher à autant de secteurs d’activités et n’a jamais hésité à mettre son expérience au service de la communauté beauceronne. Il s’est impliqué au sein du conseil d’administration du Conseil économique de Beauce (CEB), du Centre d’aide aux entreprises (CAE), ainsi que sur les fondations Santé Beauce-Etchemin et de Catherine-de-Longpré. M. Blouin est également membre de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec.
Le CEB était heureux d’offrir en guise de reconnaissance une œuvre offerte gracieusement par l’entreprise Altrum.
De gauche à droite : Serge Vigneault (animateur de la soirée), Robert Dumas (président de la Financière Sun Life), Tony Turcotte (président du CEB), Marcel Blouin (récipiendaire du Prix Jean-Denis Poulin) entouré de ses enfants, Sébastien et Marilou Blouin.